Jour 19 - Manizales pratique

Nous ne sommes pas des experts globe-trotteurs, ni des résidents permanents de Manizales, mais ça fera bientôt trois semaines que nous habitons cette ville, ce qui nous permet de vous la décrire avec nos yeux de Québécois...  Et ce sera l'occasion pour vous, cher lecteur, de mieux comprendre de quoi est composé notre quotidien.

• La monnaie: Un dollar canadien vaut environ 1800 pesos colombiens.  Pour calculer les prix, ça va assez bien, on divise par deux.  La plupart des grandes surfaces acceptent la carte de crédit.  Il y a aussi de nombreux guichets Plus où l'on peut retirer à même notre compte bancaire.  Le seul problème, c'est que le maximum par jour est de 600 000  pesos, soit environ 350$.  Bernard a donc développé un trouble obsessionnel compulsif, à chaque fois qu'il voit un guichet, il faut qu'il y aille!
• Le transport:  Le taxi est la façon la plus simple et la plus économique de voyager.  En plus, il en passe au moins 3 à chaque 2 minutes!  Si la population de Manizales compte 400 000 habitants, il y a au moins 200 000 chauffeurs de taxi!  En 3 semaines, nous en avons vu de toutes les sortes:  des jeunes, des vieux, des petits, des grands, des cul-de-jatte (si, si!), des bons conducteurs (un ou deux!), des mauvais conducteurs (quelques-uns!), des beaux, des laids, des chaleureux, des plus distants, etc. Pour les héler, il  faut étendre le bras devant soi et agiter la main de haut en bas.  C'est un peu étrange, mais c'est la façon de faire ici. 
• L'alimentation: Avant de partir, on s'était fait dire: 'On trouve de tout en Colombie' et c'est bien vrai. Il y a plusieurs supermarchés qui offrent une grande variété de produits.  Les produits locaux sont généralement moins chers qu'au Québec.  Par contre, les produits importés sont nettement plus chers que chez nous.  Par exemple, un grosse boîte de Frosted Flakes nous a coûté environ 10$.  Les repas au restaurant sont généralement bon marché.  Nous nous en tirons souvent pour moins de 25$ pour toute la famille.  Il y a plusieurs petits restaurants ou cafétérias qui ne proposent qu'un menu -el menu del dia- qui est environ 3.50$ et qui est généralement copieux et savoureux.  On retrouve dans les assiettes typiques: des haricots rouges qui goûtent vraiment comme nos fèves au lard (sans le sirop d'érable!), de l'avocat, du riz blanc, de la banane, des chorizos et des petits morceaux de lard.
• L'eau: En arrivant ici, nous avons eu des informations contradictoires en ce qui concerne l'eau du robinet. Nous n'avons pas pris de chance, nous avons décidé de la boire!  Et nous nous portons tous très bien...
• Le climat: La semaine où nous sommes arrivés, il faisait très beau et relativement chaud (25 C) tous les jours.  On nous avait dit que c'était exceptionnel...  Depuis, nous avons connu le climat typique de Manizales.  Une journée normale comporte une bonne période de temps sous les nuages.  Cependant, la température est toujours relativement chaude, enfin, suffisamment pour sortir en T-shirt et en shorts.
• La ville:  Elle est divisée en plusieurs quartiers.  Les rues Nord-Sud (calle) et Est-Ouest (carrera) sont numérotées en ordre croissant alors il est facile de s'y retrouver.  Et si vous pensez que Québec est une ville escarpée, vous n'avez rien vu!  Ici les rues montent et descendent de façon vertigineuse.  Il y a des pentes de plus de 45 degrés, alors pour survivre, il faut soit avoir le mollet fort, soit avoir une transmission à toute épreuve!
• La vie urbaine: Le centre-ville de Manizales est un endroit très animé.  Des femmes, toujours avec des talons immensément hauts (et le mollet musclé!), et des hommes y déambulent tout au long de la journée.  À chaque coin de rue, il y a des kiosques ambulants qui proposent soit des fruits frais, coupés en morceaux ou tels quels, ou bien des bonbons, chips, cigarettes et, immanquablement, de recharger les cellulaires!!
• L'économie:  Auparavant, l'économie de la ville était centrée sur la production de café.  Cependant, les dernières années ont été marquées par la construction de plusieurs centres d'achats et grandes surface qui ont créé de l'emploi et qui font aussi rouler l'économie.  Nous n'avons jamais été en contact avec la pauvreté dans les quelques quartiers que nous avons visités.  Il est vrai que le bas de la ville semble moins favorisé, mais il ne s'agit pas de pauvreté extrême comme on la retrouve dans les bidonvilles.
• Le courant électrique: Il est le même qu'au Québec, donc tous les petits appareils indispensables à la survie comme le rasoir électrique, le fer plat et l'extracteur à jus peuvent être mis dans la valise et utilisés quotidiennement!

En espérant que ce petit tour de ville vous ait plu...

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Ce matin, nous avons reçu un courriel d'Edna qui nous indiquait que les procédures judiciaires allaient bon train.  En milieu de semaine prochaine, nous allons connaître la date de la signature du jugement.  Selon toute vraisemblance, nous allons quitter Manizales jeudi ou vendredi.  Ce sera une première étape franchie avant de rentrer à la maison!

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[Chantal]

Merci